INRETITA

Performance – durée 20’
Presentée au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris le 22 novembre 2012  dans la salle Matisse-Buren

Conception et interprétation : Luigia Riva et Daniele Derossi

Création musicale : Sebastien Petit

Photos : Sara Valentini

Video : Charlotte Gonzalez Valentini

« Notre deuxième performance, Inretita, s’inspire d’une collection de poèmes de la Renaissance, les « Blasons anatomiques du corps féminin». Les blasons sont des courtes compositions qui font soit l’éloge, soit la satire (contre-blasons), d’un objet. Dans le cas de ce recueil les “objets” sont les parties du corps féminin: la cuisse, le genou, la bouche le pied, mais jamais la femme dans son intégralité. Le recueil est aussi une compétition entre les divers auteurs qui s’efforcent de montrer leur talent de versificateurs.

« Inretita » est l’envers d’une dissection. La performance commence avec un corps déjà en morceaux. C’est à l’homme, à la fois démiurge et marionnettiste, de relier ces morceaux ensemble dans la tentative de reconstituer une unité. Comme un enfant qui apprend peu à peu à coordonner ses membres, la danseuse s’anime. Les cordes sont autant une entrave qu’un point de repère. Au fur et à mesure que les mouvements se font plus fluides, l’homme, au départ fier de sa créature, devient inquiet. Une araignée qui craint que sa mouche lui échappe.

Le désir masculin, ainsi que sa volonté de contrôle du corps féminin sont mis en scène d’une façon encore plus affichée que dans Incorpore[o]. Comme pour la passion, la question est posée si l’être prisonnier est l’objet désiré ou le sujet désirant.  »


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