Inedito 2, est un travail sur la contrainte. Contrainte imposée au corps de la femme par le regard de l’homme et de la société, mais aussi, et surtout, contrainte comme terrain d’expérimentation Trois femmes s’alternent dans un solo puis un duo qui évoque la limitation, l’empêchement. Les bras ou les jambes ligotés, elles expérimentent les obstacles physiques qui résultent de la soustraction d’une partie de leur corps pour trouver des formes inédites de mouvement. Petit à petit, les danseuses entraînent le public dans un imaginaire de corps hybride, à mi-chemin entre l’humain et l’animal. Se jouant de leurs contraintes, elles construisent une nouvelle géographie corporelle qui interroge nos acquis, notre capacité à se réinventer, nos perceptions usuelles de l’espace et de l’équilibre. Selon certaines théories, l’embryon humain, au cours de son développement, parcourt les étapes de l’évolution de notre espèce. On aime imaginer que dans le ventre de notre mère, nous avons pu être poisson, amphibien, reptile, oiseau. Dans Inedito2, les danseuses se transforment de l’humain à l’animal et de l’animal à l’humain dans une métamorphose incessante. Elles recherchent le geste de l’animal qui est en nous, geste juste par excellence.
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Photos 1,2 : Christophe Raynaud De Lage
Photos suivantes : Charlotte Gonzalez
